D’après un extrait CAHIER D'UN RETOUR AU PAYS NATAL
d’Aimé Césaire « debout sous les étoiles, debout et
libre. »
Le poète a dit « la terre est bleue comme
une orange » en réponse , je vois s’immerger derrières les montagnes bleues des
Cévennes, une lumineuse tangerine auréolée d’un brouillard léger. En continuant
le chemin de la garrigue alors que la
nuit descend progressivement, rendant les contours de mon champ de vision plus atténué,
les étoiles apparaissent doucement ça et
là.
En levant la tête, je m’abandonne en toute confiance au ballet
scintillant de la voute céleste. Je m’abreuve à sa voie lactée.
Je lis l’histoire du monde défunt qui ouvre ses petites
portes lumineuses sur des ailleurs encore plus lointains. Je suis en aspiration
vertigineuse happée : petite et vulnérable et cependant si entière à
l’unisson de cette musique des sphères et j’entends la phrase d’Aimé Césaire en
écho à Paul Eluard
« Debout sous
les étoiles, debout et libre » je ferme ma main en un point d’exclamation et je la tend en direction du ciel .
Je n’ai besoin de rien si ce n’est d’être à l’unisson de ce monde qui me fait sentir si
vivante et libre’...
Roselyne Cusset
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