50 ème victime
Quand
elle est laissée telle qu'elle, quand elle est laissée à voir. Quand
enfin quelqu'un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres
armures : le savoir, la conscience de soi, la bienséance parfois,
l'habitude, toutes ces choses qui servent d'écrans, de murailles, de
vêtements lourds que l'on met sur soi. Quant à certains moments tout ça
tombe, la solitude est alors entière, et en même temps c'est la
fraternité qui est là.
Dialogue sur la solitude
[ Christian Bobin ]
Dialogue sur la solitude
[ Christian Bobin ]
49 ème victime
48 ème victime
"Ceux qui ont conquis la liberté l'ont conquise pour tous." |
|
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47 ème victime
"Toute sa vie l'on doit être un enfant." |
|
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Henri Matisse |
46 ème victime
“
La paix ! Sa recherche et sa rencontre sont dans la marche incessante vers la sagesse et le silence c'est une des plus grandes richesses que puisse posséder un être humain.
”45 ème victime
44 ème victime
43 ème victime
J’ai
ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux
ténèbresAux racines de la vie
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur.
Andrée Chédid. L’espérance.
42 ème victime
Dit de la force de l’amour
Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard
41 ème victime
« J’ai appris le silence du bavard, la tolérance de l’intolérant, et la bonté du méchant. Je ne serais pas ingrat envers ces enseignants. »
40 ème victime
Héraclite
39 ème victime
« Accomplis chaque acte de ta vie comme s'il devait être le dernier. »
38 ème victime
Bouddha
Quelques bougies portées par des feuilles pour éclairer les ténèbres.
37 ème victime
De Malcolm X / 12 avril 1
36 ème victime
35 ème victime
34 ème victime
33 ème victime.
Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuitKhalil Gibran
32 ème victime
Rien n’est plus vivant qu’un souvenir.
Federico Garcia Lorca
Federico Garcia Lorca
31 ème victime
Le souvenir, c’est la présence invisible.
Victor Hugo
Victor Hugo
30 ème victime
Le souvenir est le parfum de l’âme
George Sand
George Sand
29ème victime
La blessure vit au fond du cœur. Virgile
28 ème victime
L’arbre qui s’écroule fait beaucoup plus de bruit que la forêt qui pousse.
Sagesse populaire
27 ème victime
Victor Hugo
26 ème victime
Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit
Khalil Gibran
Khalil Gibran
Krishnamurt
25 ème victime.
La tombe dit à la rose :
– Des pleurs dont l’aube t’arrose
Que fais-tu, fleur des amours ?
La rose dit à la tombe :
– Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ?La rose dit : – Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l’ombre
Un parfum d’ambre et de miel.
La tombe dit : – Fleur plaintive,
De chaque âme qui m’arrive
Je fais un ange du ciel !Par Victor Hugo
24 ème victime
Les yeux..
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.Oh ! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent :Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.
Par Sully Prudhomme
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.Oh ! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent :Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.
Par Sully Prudhomme
23 ème victime
Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort.
Par Stevenson
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort.
Par Stevenson
22 ème victime
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Par Simone Veil
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Par Simone Veil
21ème victime
La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je l’affirme, Au bout du chagrin Une fenêtre ouverte, Une fenêtre éclairée, Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, Faim à satisfaire, Un cœur généreux, Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs, Une vie, la vie à se partager.
20 ème victime
"Je crois dans une liberté d’expression absolue. Chacun a le droit d’offenser et peut être offensé." Talisma Nasrin
19 ème victime
"Si
la liberté d’expression nous est enlevée alors, muets et silencieux,
nous pourrons être conduits à l’abattoir comme des brebis." Georges Washington
18 ème victime
"Là où on brûle les livres, on finit par brûler des hommes." Heinrich Heine
17 ème victime
"Les galériens de l'esprit lapident ceux qui brisent les chaines qui les garrottent." Miguel de Unamuno
16 ème victime
"Quand la liberté d'expression n'existe plus, c'est la liberté de pensée que l'on jette en prison." Pascal Mourot
15 ème victime
"La liberté, c'est l'indépendance de la pensée." Epictète
14 ème victime
La liberté de tout dire n’a
d’ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire.
Quand il est permis de tout dire, la vérité parle d’elle-même et son
triomphe est assuré", Jean-Paul Marat.
13 ème victime
"Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre", George Orwell.
12 ème victime
“Si la liberté d'expression se limite aux idées qui nous conviennent, ce n'est pas la liberté d'expression.”
11 ème victime
“Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout.”
10 ème victime
“Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé.”
Liberté, égalité, hilarité
9 ème victime
“Ce
qu'il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l'expression
d'une opinion, c'est que cela revient à voler l'humanité : tant la
postérité que la génération présente, les détracteurs de cette opinion
davantage encore que ses détenteurs.”
8 ème victime
“Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie.”
7 ème victime
“Rappelons-le
: dans l'acception du dictionnaire, on est intolérant quand on combat
des idées contraires aux siennes par la force, et par des pressions, au
lieu de se borner à des arguments. La tolérance n'est point
l'indifférence, elle n'est point de s'abstenir d'exprimer sa pensée pour
éviter de contredire autrui, elle est le scrupule moral qui se refuse à
l'usage de toute autre arme que l'expression de la pensée.”
6ème victime
“Personne ne peut transférer à autrui son droit naturel, c’est-à-dire sa faculté de raisonner librement et de juger librement de toutes choses ; et personne ne peut y être contraint. C'est pourquoi l’on considère qu’un État est violent quand il s’en prend aux âmes.”
5ème victime
La discipline sans la liberté, c'est la tyrannie; la liberté sans la discipline, c'est le chaos.
4ème victime
Il existe aussi une liberté vide, une liberté d'ombres, une liberté qui ne consiste qu'à changer de prison, faite de vains combats entretenus par l'obscurantisme moderne et guidés par le faux jour.
3ème victime
2 -
"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire."
Pour le premier tombé sous les balles des assassins conditionnés par l'empire du mal.
Liberté
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
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