" Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait
spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre
ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa
beauté."
Milan Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être
Lien national de la manifestation...
Samedi 4 mars à partir de 16h la rue de l'hôtel de ville était en effervescence, quelques poésies affichées sur les portes, invitaient les passants à la lecture . La Galerie ouvrait grand ses portes pour accueillir les poètes en goguette. à l'intérieur Joachim et Agnes les propriétaires et co-organisateurs s'activaient pour finir la décoration , des bougies disposées dans plusieurs endroits pour un éclairage plus intimiste brillaient timidement..Les tableaux colorés d'Agnes Skipper ponctuaient l'espace comme autant d'invitation à les regarder, dans cette ancienne cave voutée toute peinte de blanc .Trois grandes photos dans des cadres de bois attiraient le regard , les œuvre de Roselyne Cusset suspendues, en écho avec le thème de cette année l'Afrique vaste programme .Au dessus était inscrit en gros sur une feuille de papier PASSAGES.
Ils sont arrivés lentement par groupe , Jean Paul et Roselyne dressaient la table autour du pot de l'amitié .Ensuite la petite salle s'est remplie ,lorsque l'association Troupissimo riche de ses sept participants s'est installée. Un spectateur s'est approché , à livré son expérience de la poésie avec émotion et passion, tout s'est enchaînée entre les poètes et les amis venus nombreux.Un jeune garçon de huit ans a ému toute la salle , lorsqu'il a lu une poésie devant tout ce monde .Une jeune femme timide à osé se lever pour déclamer sans papier sa petite poésie touchante.Lorsque tout le monde s'est exprimé , entre deux retardataires , les invités se sont dirigés vers le buffet afin de goûter les mets salés et les boissons .Cet intermède a permis à tous de se retrouver, se rencontrer , d'échanger , de tisser des liens .
Enfin les trois derniers poètes sont arrivés et ont charmé l'auditoire et tout s'est terminé dans la joie d'avoir passé un agréable moment riche d'une multitude d'échanges.
Dans les coulisses j'exprime mon mécontentement .
Il n'y a pas de photos ni de noms pour les poètes de l'association Troupissimo , car leur président à refusé que je les mentionne ...Cherchez l'erreur !
Cette association d'amateurs à bénéficié d' un lieu accueillant ,de la communication, d' un public , d' une organisation autour d'un buffet bien garni et en plus son responsable est parti avec 4 affiches de la manifestation données gratuitement par Joachim.
Tous les autres ont joué le jeu , tout était gratuit .Nous ne touchons aucune subventions.
Devant la galerie.
Les invités écoutent avec attention
Jean-Paul lit un extrait des archipels du silence Ocre
"l'Ocre"
J'aime me
promener seul. Ce jour là, il faisait très chaud sur la Grande Canarie. C'était
un jour de solitude comme on n'en fait plus. Le sol tremblait sous la morsure
du feu solaire, engendrant des vibrations hallucinogènes. La lampe d'Aladin
n'était pas loin, et, je n'aurais pas été surpris de voir les volutes
vibratiles se transformer en djinn. Il ne m'en fallait pas plus pour explorer
le désert qui s'étalait devant moi comme un grand tapis que je n'avais pas
besoin de faire voler pour qu'il devienne magique. Il moulinait sa
poussière à chacun de mes pas, et semait sa poudre aux quatre vents qui avaient
décidé de ne pas se manifester. Des succulentes sporadiques et des cactus non
identifiés avaient sans doute accumulé des réserves d'eau pour leur survie,
car, il n'avait sans doute pas plu depuis longtemps. Malgré tout, ce no man's
land donnait signe de vie, et, j'avançais inexorablement sans but précis, car
tout m'interpellait. Le plaisir de la découverte l'emporte sur toute chose
quand je me mets en chemin, et, ce jour ne faisait pas exception. Qui pourrait
croire que ces grandes étendues engendrent la monotonie ? Seul un esprit
incurieux. Toujours est-il, que dès mon départ, je sus que je ne rencontrerais
pas grand monde. Et, c'est bien ainsi que je l'entendais.
Le paysage s'ancrait, ou plutôt, s'encrait dans l'ocre. J'avais bien aperçu
quelques lapins minuscules qui, tels des caméléons avaient revêtu la même
couleur que le sol sur lequel ils bondissaient et rebondissaient. C'est du
moins l'impression qu'ils me laissèrent quand je les vis. Ma présence les avait
dérangés, et, ils cherchaient quelque abri improbable dans une course qui me
semblait erratique et faite de zigzags improvisés. Le soleil plombait de plus
en plus l'atmosphère, et, le ciel désespérément bleu ne faisait rien pour
arranger les choses. Le sol crissait sous mes pas. Mes chaussures aussi
s'ocraient de sable pulvérulent, et, par mimétisme, mon visage caramélisait à
vue d’œil. Peut-être allais-je me transformer en homme invisible ? Ma
tenue aussi avait la couleur du désert. N'allais-je pas me craqueler comme ces
puzzles que la sécheresse avait dessiné sous mes pieds. Je n'avais pas besoin
de land art pour m’émerveiller. La nature faisait bien les choses. J'imaginais
des failles sismiques, et me changeais instantanément en Gulliver
microscopique, tandis que les fissures s'élargissaient en grand canyon du
Colorado. Il est permis de rêver. Les fourmis lilliputiennes que j'avais failli
écraser, s'activaient entre les méandres creusés par l'absence de pluie, dont
les gerçures se ramifiaient en arborescences infinies. Elles avaient sans doute
rapetissé pour survivre, mais je n'avais nulle intention de me rabougrir. Une
longue rasade d'eau bien méritée, puisée à ma gourde, suivit le réseau
d'irrigation de mon gosier, et, je m'arrêtais un long moment pour
observer les allées et venues du petit peuple des Myrmidons, qui avait établi
sa colonie, là, où je n'aurais jamais supposé qu’elle puisse élire domicile.
Peut-être le grand lézard , ocre lui aussi, s'en nourrissait-il ? La vie
continuait, là où on s'y attendait le moins. Il nichait dans les grands rochers
aux formes étranges, de même couleur. L’imaginaire aussi pouvait s'y lover, en
attendant que le temps déroule son parchemin de légendes. L'anthropomorphisme
transformerait le regard, et, la vision du monde en serait changée. Surgit
alors le grand silence qui n'avait pas besoin de mots pour s'exprimer. Ici, pas
de bruissements d'ailes, pas de cris d'oiseaux, pas de stridulations, pas
d'aboiements, pas d'humains. L'océan des solitudes étendait sa vastitude
devant moi. Je restais là longtemps, submergé par tant de beauté. Le bleu et
l'or se conjuguaient , laissant croire aussi qu'au fond des eaux qui se
profilaient dans le lointain gisait peut-être une Atlantide. Le sablier s'écoulait
dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Un jour, il finirait bien par
se retourner. Couché sur le côté, il attendrait que j'insère un fil invisible
pour le projeter vers le ciel, tel un diabolo endiablé, qui engagerait une
course sans fin jus qu'aux confins de l'univers. Alors, vue de loin, la terre
redeviendrait bleue comme une orange, où les Myrmidons que nous sommes seraient
observés à leur insu par quelque voyageur temporel à la trajectoire
incertaine.
Extrait du livre "les Archipel du silence " éditions Edilivres"
https://www.edilivre.com/les-archipels-du-silence-2318468f88.html#.WMk-3jjp_dU
https://www.edilivre.com/les-archipels-du-silence-2318468f88.html#.WMk-3jjp_dU
Photo "Loiseau s'en moque il suit la rivière "Roselyne Cusset
Passages (3 photos )
L’oiseau migrateur rentrait chez lui à tire d’ailes. Il
quittait l’ Europe pour rejoindre la terre d’Afrique car l’hiver
approchait .Le printemps prochain il reviendrait , gorgé de soleil afin de se
reproduire et trouver une nourriture abondante .Quelle chance de voler , de
franchir les mers et les océans , les montagnes les vallées, sans barrages et
sans frontières .Beaucoup plus bas sur la terre , l’homme emprunte des passages
, qu’il a lui-même construit, des ponts, des voies ferrées, des aéroports des
ports. Si l’hirondelle annonce le printemps l’homme ne le vit pas
forcément. Surtout s’il part en exil et qu’il est noir
de peau .Surtout s’il prend un bateau d’infortune , Souvent
l’Eldorado prend l’eau, il se transforme en radeau de la Méduse.
Regardez, ils coulent par milliers au large des côtes de l’Europe.
L’avenir s’assombrit lorsque le bateau sombre .L’oiseau s’en moque il suit la rivière.
Passages (3 photos )
L’oiseau des passages
L’avenir s’assombrit lorsque le bateau sombre .L’oiseau s’en moque il suit la rivière.
ROSELYNE CUSSET
Journée du 9 à la Mutuelle lecture bibliothèque associative
Très peu de monde s'est déplacé pour venir écouter les quatre personnes venues lire des poésies sur le thème de l'Afrique .
Je les nomme Annie et Pierre Dugas, Roselyne Cusset et Jean-Paul Frebourg
J'ai réussi peu de photos car il y faisait super sombre et la pièce était assez petite , mais malgré tout ce fut un moment chaleureux et le peu de gens s'étant déplacé a écouté attentivement les poètes. Qu'ils en soient remerciés.
j'ai une pensée particulière pour cette dame qui offre du thé , du café et des petits gâteaux à ceux qui viennent à la Mutuelle lecture.Je ne sais pas comment elle s'appelle, c'est une personne très gentille et dévouée.
Journée du 9 à la Mutuelle lecture bibliothèque associative
Très peu de monde s'est déplacé pour venir écouter les quatre personnes venues lire des poésies sur le thème de l'Afrique .
Je les nomme Annie et Pierre Dugas, Roselyne Cusset et Jean-Paul Frebourg
J'ai réussi peu de photos car il y faisait super sombre et la pièce était assez petite , mais malgré tout ce fut un moment chaleureux et le peu de gens s'étant déplacé a écouté attentivement les poètes. Qu'ils en soient remerciés.
j'ai une pensée particulière pour cette dame qui offre du thé , du café et des petits gâteaux à ceux qui viennent à la Mutuelle lecture.Je ne sais pas comment elle s'appelle, c'est une personne très gentille et dévouée.
Samedi 11 mars 2017
Autre ambiance
dans ce lieu retrouvé du premier soir :la Galerie Numas Igra.
Beaucoup de monde s'était déplacé à vue d’œil une cinquantaine sans compter les passants .
Il y eut une première Agnes Skipper notre hôtesse Danoise nous a lu un court texte en français pour nous accueillir .
Blaise était à l'aise derrière ses percussions accompagné de Joachim B. Thönen le maitre des lieux .Numas Igra est une petite galerie à taille humaine et à dimension internationale ouverte sur la fraternité à travers les arts qu'elle propose.
Ce soir là les arts plastiques avec des peintures d'Agnes Skipper et de Blaise servaient de toile de fond en écrin aux poèmes de Joseph Kacem et Nour Khay et un jeune invité Isaad poids plume et verve assurée en écho à son père Joseph.
La musique accompagnait les textes avec subtilité pour ne pas effacer le verbe tonitruant et engagé des poètes de cette soirée.
Beaucoup de monde s'était déplacé à vue d’œil une cinquantaine sans compter les passants .
Il y eut une première Agnes Skipper notre hôtesse Danoise nous a lu un court texte en français pour nous accueillir .
Blaise était à l'aise derrière ses percussions accompagné de Joachim B. Thönen le maitre des lieux .Numas Igra est une petite galerie à taille humaine et à dimension internationale ouverte sur la fraternité à travers les arts qu'elle propose.
Ce soir là les arts plastiques avec des peintures d'Agnes Skipper et de Blaise servaient de toile de fond en écrin aux poèmes de Joseph Kacem et Nour Khay et un jeune invité Isaad poids plume et verve assurée en écho à son père Joseph.
La musique accompagnait les textes avec subtilité pour ne pas effacer le verbe tonitruant et engagé des poètes de cette soirée.
Liens avec les sites des artistes participants .
poésie: Joseph Kacem http://simorghdugard.over-blog.com/
Nour Khay: https://nourkhay.wordpress.com/category/textes/
Arts plastiques
Blaise
Agnes Skipper: http://numasigra.com/artists/agnes%20skipper-2.html
http://www.agnesskipper.com/
Musique
http://www.joachimthoenen.com/
Agnes Skipper s'est lancée pour nous lire un texte en français .
Joseph devant les peintures de Blaise
Blaise
Joseph Kacem
Nour Khay
Nour Khay et Isaad
Le contrebassiste Joachim B Thonën
lecture et théâtre ce vendredi 17 mars 2017 place aux herbes...
Tout à commencé par les lectures de quelques personnes invitées à s'exprimer dont Odile Fabregoul et Catherine Colas accompagnée d'un ami américain.
ça a continué avec
La troupe de théâtre Rocambolissimo de St Sauveur de Cruzière.
Paroles de femmes africaines et marionnettes réalisées à partir des dessins d'enfants de l'atelier d'Elisabeth Martin.
Il était une fois la poésie cette poésie devint femme.
Un spectacle mis en scène par Simonne Bronchard .
Bénédicte,Renée, Michèle,Muriel et Chantal les actrice de la troupe ont déclamé les poèmes de 6 poétesses africaines :
Suzane Tanella Boni
Ndèye Coumba Mbengue Diakhate
Kine Kirama Fall
Véronique Tadjo
Bernadette Sanou Dao
Annette Mbaye d'Erneville.
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