mes coups de coeur pour des artistes plasticiens.

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                                                               BARBARA MARTINEZ
Un jour, alors que je savais à peine lire et écrire, j’ai découvert un livre dans une librairie.
Il s’agissait d’un album de Binette Schroeder : Ratatatam.
C’était l’histoire d’un petit train blanc qui parcourait une multitude de paysages peuplés de drôles de personnages. Chaque page m’emmenait dans un univers coloré incroyable. Au fil de la lecture, je devenais une véritable passagère de ce train. Je garde encore ces illustrations gravées dans ma mémoire.
Pour la première fois, je réalisais à quel point les livres et leurs illustrations pouvaient me faire voyager.
Par la suite, j’ai cherché dans les bibliothèques et les librairies des livres et des images qui me provoqueraient encore de telles émotions. J’ai pu trouver les albums de M. Sendak, G. Lemoine, T. Ungerer, E. Delessert, A. Lobel, C. Ponti, et tant d’autres auteurs et illustrateurs.
Vers l’âge de dix ans, j’ai commencé à dessiner, à dessiner pour raconter mes histoires.
        




                                           
                                                               
Remedios Varo Uranga, 1908-1963








Maria de los Remedios Varo y Uranga est née le 16 décembre 1908 à Anglés, un petit village de la province de Gérone en Espagne. Son enfance est marquée par le dynamisme de son père, Rodrigo Varo y Cejalbo, qui était ingénieur-hydraulicien, et la fervente spiritualité de sa mère. En 1913 commence le vagabondage de Remedios : la famille suit partout le père dans ses déplacements à travers l'Espagne et l'Afrique du Nord. Le travail de son père et la précision des mécaniques complexes seront une source d'inspiration dans certaines oeuvres de Remedios Varo. Ils finissent par se fixer à Madrid, et Remedios connaît la sévérité de l'éducation espagnole, le poids de la tradition et la formation des jeunes filles de ces années-là. Après deux ans d'études à l'École des Arts et Métiers de Madrid, elle suit les cours à l'Academia de San Fernand, un apprentissage artistique strict et académique. Mais Remedios, qui s'intéressait depuis toujours au surnaturel, est fortement attirée par le projet surréaliste, où elle reconnaît la possibilité d'échapper à cette société rigide par laquelle elle se sent oppressée, mais dans laquelle elle se voit également en tant qu’héritière de l'art espagnol.

En 1928, Remedio Varo se marie avec le peintre et anarchiste Gerardo Lizárraga, puis le couple monte sur Paris.
De retour en Espagne, ils se séparent en 1932. Varo s'installe à Barcelone et partage un studio avec le peintre surréaliste Esteban Francés.

Elle fréquente le groupe "Logicophobiste" et participe à une exposition sponsorisée par les "Amics de l'Art Nou" une petite organisation pour la promotion de l'art d'avant-garde. Elle rencontre le poète Benjamin Péret qui était venu en Espagne en tant que volontaire républicain.

En 1936, le soulèvement militaire conduit par Franco contre le gouvernement de Front Populaire de la jeune république espagnole provoque la guerre civile qui ravagea l'Espagne. En 1937, Remedios Varo et Péret partent ensemble à Paris, fuyant les horreurs de la guerre. Elle se trouve immergée dans le cercle intime des surréalistes et fait connaissance avec Miró, Max Ernst, Victor Braumer, Wolfgang Paalen, André Breton et Leonora Carrington. C'est une période difficile où elle gagne sa vie en tant que traductrice et en peignant de faux Georgio de Chirico.

En 1940, le couple fuit vers Marseille en attendant leur visa pour le Mexique qui offre l'asile aux réfugiés espagnols et aux membres des brigades internationales. Fin 1941 ils arrivent à Mexico City où ils retrouvent son amie Leonora Carrington et plusieurs autres surréalistes. Au Mexique les artistes européens en exil restent en marge de la culture révolutionnaire, car leurs collègues mexicains militants sont souvent méprisants à l'égard de ces intellectuels qu'ils jugent décadents.

Varo travaille pour le bureau antifasciste en réalisant des dioramas et des petites scènes illustrant les victoires des Alliés. Elle mène une vie modeste. Elle peint des décors sur des meubles et des instruments de musique pour Clardecor, dessine des costumes de théâtre et des illustrations publicitaires pour la firme pharmaceutique Bayer.
                                                                     
Varo et Péret se séparent en 1947 et Péret retourne vivre à Paris. C'est à ce moment-là, en se libérant de l'influence trop contraignante des surréalistes que Varo trouve sa propre voie.

En 1949, Remedios Varo se marie avec Walter Gruen. Gruen, un exilé autrichien qui avait été incarcéré dans les camps des concentrations en Allemagne et en France, était venu au Mexique en 1942 et était devenu un homme d'affaires prospère. Ils se connaissaient depuis 1940, mais c'est seulement après la mort de la première femme de Gruen, le départ de Péret et la séparation de Varo et Jean Nicolle qu'ils formèrent un couple. Il l'encourage à reprendre la peinture et c'est grâce à sa bonne situation qu'elle peut enfin se consacrer à la peinture.

En 1955, Remedios Varo expose pour la première fois au Mexique. En 1956, est organisée sa première exposition individuelle.Ses toiles suscitent un vif enthousiasme, aussi bien du public que de la critique. Ce sera un immense succès qui permettra enfin à Remedios Varo de vivre de sa peinture.

Remedios Varo était de nature anxieuse, elle avait très peur de la maladie et de vieillir. Elle se plaignait également que son succès était une source supplémentaire de stress. Elle disait régulièrement que vers ses soixante ans, elle aimerait se retirer de la vie publique, et finir ses jours dans un cloître Carmélite près de Cordoba fondé par un de ses ancêtres. Mais ce n'était qu'un fantasme, car il est très peu probable qu'ils auraient accueilli à bras ouverts une artiste telle que Varo. On ne le saura jamais, le 8 octobre 1963, alors que personne ne s'y attendait, elle meurt d'un infarctus à 54 ans.

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