Photographie Roselyne Cusset
De ma fenêtre…
De ma fenêtre, je vois le ciel drapé de bleu où se chamaillent quelques nuages. Au Sud, un arc-en-ciel sur lequel je distingue parfaitement toutes les couleurs qui l’habitent. Au Nord, un avion qui transporte des touristes ou des hommes d’affaire que sais-je ? A l’Est, un vol de cigognes qui regagnent leur terre natale en Alsace et à l’Ouest, un orage qui s’annonce avec ses éclairs à faire peur.
De ma fenêtre, j’admire la chaine montagneuse des Pyrénées recouverte de neige éternelle. De part et d’autres de la montagne, je devine des skieurs emmitouflés qui dévalent les pentes à toute allure. En haut du sommet, je perçois des bouquetins qui sont à l’affût ; je sais que ce sont eux car ils ont des cornes en forme de lyre. Et au milieu de cette montagne, je rêve d’un chalet où je pourrais m’installer devant un feu de cheminée et savourer un bon chocolat chaud avec des tartines.
De ma fenêtre, je contemple le brouillard qui tapisse la plaine sur des kilomètres. Ce matin, il est dense et recouvre plusieurs villages sous son beau manteau blanc. Ca et là, je peux voir quelques cimes d’arbre, le clocher d’un village ou encore le château du bourg voisin. Et au loin se dresse le Mont Bouquet fier d’être plus haut que le reste.
De ma fenêtre, je vois un parc où se croisent de nombreux badauds. L’un d’entre eux se promène un chapeau de paille sur la tête et un perroquet sur l’épaule droite. Il s’arrête pour saluer une dame âgée que je reconnais de suite puisqu’il s’agit de Mme Ninette ma charmante voisine. Un peu plus loin, je reconnais le fils de mon patron en grande discussion avec une charmante jeune fille juchée sur des talons aiguilles vertigineux. Avant de la quitter, il lui remet un paquet cadeau qui contient mystère ; elle seule appréciera ce qu’il contient.
De ma fenêtre, je regarde les barques dans lesquelles sont installés des pêcheurs venus ferrer le poisson. Mais voilà qu’ils sont distraits par l’arrivée de pélicans rouges et jaunes surgissant de nulle part. Je vois ces derniers se poser sur le lac, aspirer l’eau et repartir dans un bruit assourdissant. Les embarcations se mettent alors à tanguer et les hommes sont désorientés. Je regarde alors au loin et aperçoit la fumée derrière le village de Saint-Ambroix ; encore un feu de garrigue me dis-je !
Corinne Merchet
De ma fenêtre, je vois le ciel drapé de bleu où se chamaillent quelques nuages. Au Sud, un arc-en-ciel sur lequel je distingue parfaitement toutes les couleurs qui l’habitent. Au Nord, un avion qui transporte des touristes ou des hommes d’affaire que sais-je ? A l’Est, un vol de cigognes qui regagnent leur terre natale en Alsace et à l’Ouest, un orage qui s’annonce avec ses éclairs à faire peur.
De ma fenêtre, j’admire la chaine montagneuse des Pyrénées recouverte de neige éternelle. De part et d’autres de la montagne, je devine des skieurs emmitouflés qui dévalent les pentes à toute allure. En haut du sommet, je perçois des bouquetins qui sont à l’affût ; je sais que ce sont eux car ils ont des cornes en forme de lyre. Et au milieu de cette montagne, je rêve d’un chalet où je pourrais m’installer devant un feu de cheminée et savourer un bon chocolat chaud avec des tartines.
De ma fenêtre, je contemple le brouillard qui tapisse la plaine sur des kilomètres. Ce matin, il est dense et recouvre plusieurs villages sous son beau manteau blanc. Ca et là, je peux voir quelques cimes d’arbre, le clocher d’un village ou encore le château du bourg voisin. Et au loin se dresse le Mont Bouquet fier d’être plus haut que le reste.
De ma fenêtre, je vois un parc où se croisent de nombreux badauds. L’un d’entre eux se promène un chapeau de paille sur la tête et un perroquet sur l’épaule droite. Il s’arrête pour saluer une dame âgée que je reconnais de suite puisqu’il s’agit de Mme Ninette ma charmante voisine. Un peu plus loin, je reconnais le fils de mon patron en grande discussion avec une charmante jeune fille juchée sur des talons aiguilles vertigineux. Avant de la quitter, il lui remet un paquet cadeau qui contient mystère ; elle seule appréciera ce qu’il contient.
De ma fenêtre, je regarde les barques dans lesquelles sont installés des pêcheurs venus ferrer le poisson. Mais voilà qu’ils sont distraits par l’arrivée de pélicans rouges et jaunes surgissant de nulle part. Je vois ces derniers se poser sur le lac, aspirer l’eau et repartir dans un bruit assourdissant. Les embarcations se mettent alors à tanguer et les hommes sont désorientés. Je regarde alors au loin et aperçoit la fumée derrière le village de Saint-Ambroix ; encore un feu de garrigue me dis-je !
Corinne Merchet
Ce que je vois de ma fenêtre
En cette fin d’après-midi d’automne, le soleil lentement
glisse par delà la colline de chênes face à notre demeure.
De ma fenêtre, je regarde l’astre fuir vers des horizons
lointains.
Là, devant mes yeux, flottent de nombreux nuages blancs,
laiteux, un soupçon grisonnants, le crépuscule semble proche et nimbé de gris
quand soudain par ses rayons ardents, ce soleil couchant illumine ce monde volatile
comme si des flammes venaient des entrailles de la terre .
Il irise ces nuages et les rend flamboyants. . Le spectacle
qui m’est offert à cet instant est une féerie de couleurs chatoyantes, de
camaïeux d’ocres, de jaunes, de roses et rouges presque incandescents. Cela
m’invite à un voyage céleste, si je le pouvais, je chevaucherai ces nues sur le
dos de Pégase
Par des jeux d’ombres et de lumières, ils prennent corps et
donnent vie à des personnages fantastiques, des animaux extraordinaires, des paysages
irréels où mon imagination vagabonde. Dans cette nuée ardente, je l’avoue,
j’aurai grand plaisir à planer, virevolter, m’égayer, vivre tout simplement
tant j’ai devant moi l’impression d’un monde où la beauté est à son apogée dans
un écrin de douceur et chaleur.
Mon regard ne se détache plus de ce spectacle, j’oublie tout
et reste là, rêveuse, à admirer ce que cette immensité m’offre de délicatesse
insaisissable. Pourquoi ne suis-je pas un oiseau ? Un oiseau puissant et
majestueux avec de grandes ailes qui me porterait là-haut, au loin et me déposerait
sur ces nuages.
A cet instant, ce ciel m’appartient, il est à moi, à moi
seule. Je voudrais pour m’accompagner n’entendre que chuchotements, chants
d’oiseaux, musiques douces et peu à peu
me laisser envelopper par la nuit ouatée qui lentement se faufile. Je reste là…….
Longtemps…… observant la luminosité déclinante, puis peu à peu la pénombre
m’enveloppe.
Me voilà au seuil de nouvelles rêveries, accoudée……. là……sur
le rebord de ma fenêtre.
Brigitte Martinez
Ce que je vois de ma
fenêtre.......
A l'atelier d'écriture, Roselyne a demandé aux élèves :
Que voyez-vous de votre fenêtre ?.
Moi je me présente : Je suis la fenêtre. La mieux
située pour vous faire épouser mon quotidien. Je ne connais pas mon âge, ayant
été là, peut-être, à la création de la maison, on me reconnaît déjà lorsque
l'on regarde les photos de nos ancêtres.
Mais le temps a
passé, je résiste et j'ai toujours beaucoup de bonheur malgré mon grand âge à
sentir contre mes vitres, les mains et le bout du nez des petits enfants qui
veulent partager mon univers.
L'hiver, je reste un peu cloîtrée, mais dès qu'arrive le
printemps, je suis enfin émancipée.
Située sur la place du village, abritée par une terrasse
fleurie : été comme hiver, je suis protégée des chaleurs et aussi des
frimas. Les collines boisées encadrent mon univers, c'est un paysage reposant,
sorti d'un film documentaire sur la nature encore vierge des Cévennes. Des
cyprès sont adossés à quelques vieilles
bâtisses. Ils semblent avoir toujours été là pour veiller, de leur hauteur, sur
l'animation de la place.
Des platanes centenaires étendent leurs longs bras comme
pour me protéger. Sur leurs branches, mon imagination laisse apparaître des
animaux bien singuliers. Avant l'hiver le coiffeur vient leur faire une
toilette, cela me donne beaucoup de lumière. Lorsque le printemps arrive, le
chant de dame nature vient me flatter. Leurs feuilles vertes frémissantes se
défroissent devant moi et me font un clin d’œil. Des oiseaux passent dans les
airs et cherchent le meilleur creux pour nicher.
Je suis aux premières loges d'un théâtre populaire, témoin
d'une agitation silencieuse. Très tôt le matin, les travailleurs s'arrêtent
prendre un petit café et le pain du casse-croûte de midi. Se mêlent aussi les
personnes âgées, lève-tôt, qui viennent chercher leur journal. Nous les
retrouverons, la sieste terminée, chiffons à la main, ils s'activent autour du
kiosque pour la partie de boules. Ce lieu symbolique a vu défiler les concerts
de l’harmonie municipale pendant des décennies.
Le jour du marché la
place est envahie par des chalands hétéroclites, quel que soit le temps.Toutes
les odeurs se confondent, grand déballage d'une palette de couleurs. Qui
retrouve un ami, une connaissance. Les échanges sont fructueux pour le bonheur
de chacun.
Tout au long de la journée
déroule devant moi le film d'une vie. A la tombée de la nuit, le calme
recouvre alors ses droits, et les battants se rejoignent pour laisser le volet
me protéger de la mare de lumière qui m'a inondée toute la journée.
Michèle König
De ma fenêtre
De ma fenêtre, subtile et persistante l’odeur du café
m’appelle. Heure délicieuse du jour qui se lève chassant dans sa clarté les
miasmes de la nuit. Devant mon bol fumant, assise dans la cuisine bleue, je me
regarde avec toujours autant de plaisir, les petits carreaux de la fenêtre à
peine voilée d’un léger tulle. Sur le rebord des pensées multicolores s’étirent
langoureusement.
Combien de fois ai-je observé et rêvé devant ce cher paysage
mis à la mode par les saisons. Sur la balustrade de la terrasse bleue, elles
aussi les primevères se hissent vers moi dans un frisson matinal. Plus bas, un
olivier bicentenaire m’offre ses feuilles argentées. Les branches torturées
sortent d’un tronc noueux rempli de souvenirs. Vers la gauche, un arbre appelé
« arbre à oiseaux » tant ses fleurs m’y font penser, étale
majestueusement le parasol de ses branches. Le cèdre bleu les dépasse tous dans
sa majesté. Plus loin, enfin, le saule pleureur se penche au-dessus du ruisseau
et sanglote des larmes de verdure. Je devine le simple chemin bordé d’aubépines
odorantes et me voilà de l’autre côté de la montagne, colline. Cette
montagne-colline s’élève dans l’azur, elle est couverte d’oliviers, elle est
émaillée de nombreux « mazette » témoins s’il en fut des beaux
dimanches en famille.
Les sentiers grimpent. Je distingue les cades, les lauriers
luisants, les romarins, la « baouco » et mêmes les fleurs de
« pèbre d’ail » quelque tâches mauves, c’est le romarin de Virgile au
milieu des « argeras ».
Ce splendide et modeste paysage brille sous le soleil et
bruit de mille sons légers. Trois petits nuages habillés de dentelles dansent
dans l’air léger.
Rien ne me lasse dans ce décor familier et tellement aimé.
Il fait partie de moi et m’ouvre chaque jour des horizons nouveaux dans la
simplicité de son quotidien.
Odette Sovrano
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