Non les poètes n'ont pas disparu






                    Dans les années 70 Michel le berger perché au dessus des nuées, poétise...


Non ils n'ont pas disparu les poètes et leur âme continue de voler dans les nues.
Et de rues en rues...
Je vous présente mes amis poètes ,  ils méritent bien une page et bien plus encore ,votre attention  , votre intérêt.Quelque uns sont musiciens , d'autres troubadours , et beaucoup savent regarder les espaces de la vie.Observer les confins étoilés.Ils s'amusent et musent de ci de là.Vous les reconnaissez à ce supplément d'âme qui éclaire leurs prunelles.

Mes coups de cœur...

Je vous parlerai de Michel Culot
Nous sommes amis depuis plusieurs années , je le savais amoureux de musique et de liberté et j'ai découvert il y a de cela un certain temps , son amour des mots, de la poésie .C'est un régal de le lire sa prose si délicate et profonde teintée d'humanisme et d'une grand ouverture d'esprit.

Michel a vécu plusieurs vies emboitées comme des poupée gigogne , c'est sans doute pour cela que sa prose est si riche dense et vivante.

29 mais 2018

Clair Obscur 


Poussé dans ses derniers retranchements
Par la Marée haute,
Il fuit les soliloques du passé
Qui le tirent vers le fond
Comme des ancres mégapodes

A caresser les obscurs dessins des mangeurs d’âmes ,
Il avait oublié le velouté d’une pèche au mois de Juin,
La rondeur parcheminée des tomates,
La courbe douce des seins et des hanches

Il retrouve enfin le Soleil
Pourvoyeur de Vie .


28 05 2018

Une petite histoire , très à contre- courant des " Speed dating " et des rencontres "Kleenex " ...............

Un éclair de volupté le traversa , au bord de cette route inondée par le soleil du Désert . Il se sentait en vacances, et ,de fait, il était ailleurs .
N'allait-il pas se marier avec une Bédouine ?
Sous son bras , il portait un vase Ming d'une grande valeur, cadeau pour les parents de Laila , sa promise .
Par la fenêtre de la voiture, il pouvait maintenant voir l'oasis ou allait se dérouler la cérémonie , et le miracle de cet oued qui faisait naitre du vert dans cet endroit aride .
Il en sentait la fraicheur bénéfique . Et pour son corps et pour son coeur , qui, tel cet oued en période de crues, débordait d'amour .
L'attente avait été très longue, avant cet aboutissement ........
Amoureux au premier regard , ils avaient du , l'un comme l'autre , patienter pour se voir , plus longtemps encore pour s'effleurer .
Le premier baiser fut un miracle , une explosion d'étoiles .
Jamais, ils n'avaient douté de leur amour . Aujourd'hui est l'accomplissement de leur quête ferme et patiente .


23 05 2018

Porte ta pierre


Porte ta pierre à l’édifice,
Que tu sois poète ou maçon,
Ouvrier d’usine ou musicien,
Philosophe ou gardien de troupeaux .
Sois honnête avec toi-même
Et reconnais à quel point tu dépends des autres,
Tout en étant un individu à part entière ,
Différent ,
Complémentaire en quelque manière ,
Ni au-dessus , ni en-dessous .

En quoi diable un grain de sable pourrait -t’ il
Être supérieur à un autre ?

Dans le grand Orchestre Cosmique,
Nous avons tous nos notes à jouer,
Qui avec un orgue,
Qui avec un triangle ou un bâton de pluie …….

Chaque créature vivante participe
De cette Symphonie ininterrompue
Mais changeant sans cesse de forme
Depuis que le monde est monde .

Nous sommes souvent maladroits dans nos apprentissages,
Faisons beaucoup de fausses notes,
Mais ,
Avec de la réflexion , de la ténacité ,
De la sincérité, de l’ honneteté ,
Nous arrivons peu à peu à trouver notre place .
Même dans la cacophonie ,
Le Chaos ,
Il y a un centre
Toujours ,
Il y a un centre .
Notre vie durant , nous nous en éloignons
Et y revenons sans cesse ,
Comme les particules de lumière qui s’unissent et se dispersent .




18-05 2018 




Verticalité odorante


Vie va ! le chèvrefeuille est en fleurs
Chèvre : une grimpeuse hors pair ,
aimant les choses qui piquent
comme elle aussi sait le faire !
Les chardons, les ronces ....
Les ongles bien arrimés au sol ,
mais les yeux captant tout des vibrations de l'Air
et des mouvements alentour
Feuilles : fines, délicates et vives ,
transmutant la lumière en Vert espèrance
Les chèvrefeuilles ont entièrement recouvert les pylones
Verticalité odorante ,
transportant du soleil sous le bitume





Avril 2001




Cheveux noirs comme un orage de cendres 
 Électricité volage attirant la foudre
 Comme des sabots de tonnerre martelant La rengaine de la pluie 
 Les yeux rugissent comme des parterres de violettes 
 Inondées par les grains de beauté des abeilles 
 La bouche se courbe comme un arc éphémère 
Dont la cible est L’arête du Temps 
La beauté est éternelle comme un point sur le dos d’une coccinelle




De manière totalement antinomique , il m'est revenu en mémoire un poème que j'avais écrit il y a une bonne 50 aine d'années ... Lol !! et dont , bien sur , je n'avais gardé aucune trace !!

Seuls me sont revenus le titre , et le "personnage" central , que j'ai donc réinventés ... mais cette fois- ci, pas en écriture automatique ... 🙂

Les chemins de l’arrière gorge

Dans les odeurs d ’encaustique , de cierges,
Et de fleurs presque fanées,
Il clopine dans les travées,
Le bedeau bedonnant .

Sa panse volumineuse, point central
De son petit corps
L’entraine vers l’avant , presque malgré lui .

Mais il en est fier !

Loin de lui les messages Christiques ……….
D’ ailleurs , il ne lève jamais les yeux
Vers Jésus en croix,
Dont le sacrifice le met mal à l’aise ,

Ni vers Marie,
Dont l’infinie miséricorde le recroqueville .

Il n’aime que lui-même !

Pour lui, peu importent les autres,
Hommes ou bètes , encore moins les enfants
Dont la joie de vivre l’ importune .

Il est content de son état !

Sécurité avant tout … la sienne, il va de soi .
Logé, bien nourri par les légumes du jardin de l’ Abbé ,
De bons œufs frais,
De temps en temps , un morceau de poule ou de pintade ,
Des fruits de saison ,
Du vin de messe à profusion , et il ne s’en prive pas, le bougre !
Blanchi par les bons soins de la bonne de ce même Abbé,
Sur laquelle il attarde volontiers des yeux concupiscents,
Justement quand elle étend le linge , ou
Ramasse des légumes au jardin,
La croupe alors levée, sans le savoir,
Vers la haie ou il se dissimule .
Bien sur, cela reste et restera fantasmatique .
Il lui est désormais impossible de situer son propre sexe ,
Perdu sous les replis de son imposante bedaine .

Tout en ce monde a sa place,
Son role à jouer dans la grande Symphonie cosmique .

L’ Araignée –Iktomi- capture dans sa toile
Les insectes qui nous importunent.
Les Dreamcatchers lui sont dus,
Inspirés par cette toile d’une construction si délicate .
Permettant aux bébés comme aux adultes de ne garder que les beaux songes,
En capturant et en évacuant les mauvais .
Sois remerciée, Sœur Araignée !

Même le rat, ce mal-aimé des hommes,
Nous alerte sur les dangers écologiques et les maladies
Qui nous menacent ,
Son héritage génétique lui permettant de survivre en toutes circonstances .
Sois remercié pour tes enseignements , Frère Rat !

Oui !
Tout, dans la Nature, a son utilité …

Tout, sauf toi , bedeau !

Tu ne donnes rien , tu prends tout ,
D’où ta mauvaise graisse , qui est celle de l’ égoisme
Et de l’ économie .

Berce –toi donc de l’illusion d’un Paradis ,
Ou ton âme inexistante ne saurait trouver sa place ..
Elle stagnera à jamais dans les Limbes .
La mienne aura peut-être à traverser les 7 enfers,
Mais rejoindra, j’en suis sur,
La grande Énergie cosmique .

Meurs comme tu as vécu, triste bedeau !
Les seules personnes que je plains sont les croquemorts
Qui vont s’occuper de ta dépouille .


Tout en ce monde a sa place,
Son rôle à jouer dans la grande Symphonie cosmique .

L’ Araignée –Iktomi- capture dans sa toile
Les insectes qui nous importunent.
Les Dreamcatchers lui sont dus,
Inspirés par cette toile d’une construction si délicate .
Permettant aux bébés comme aux adultes de ne garder que les beaux songes,
En capturant et en évacuant les mauvais .
Sois remerciée, Sœur Araignée !

Même le rat, ce mal-aimé des hommes,
Nous alerte sur les dangers écologiques et les maladies
Qui nous menacent ,
Son héritage génétique lui permettant de survivre en toutes circonstances .
Sois remercié pour tes enseignements , Frère Rat !

Oui !
Tout, dans la Nature, a son utilité …

Tout, sauf toi , bedeau !

Tu ne donnes rien , tu prends tout ,
D’où ta mauvaise graisse , qui est celle de l’ égoïsme
Et de l’ économie .

Berce –toi donc de l’illusion d’un Paradis ,
Ou ton ame inexistante ne saurait trouver sa place ..
Elle stagnera à jamais dans les Limbes .
La mienne aura peut-étre à traverser les 7 enfers,
Mais rejoindra, j’en suis sur,
La grande Energie cosmique .

Meurs comme tu as vécu, triste bedeau !
Les seules personnes que je plains sont les croquemorts
Qui vont s’occuper de ta dépouille .






Fin de vie
 Un chemin en forêt 
Un couple de vieillards y progresse lentement , se tenant par la main .
 Lorsque le sentier débouche sur un plateau , ouvert, paisible, venté, Ils s’arrêtent , et , debout, quoiqu'un peu voutés, se serrent très fort .
 Puis ils s'écartent un peu, tout en gardant leurs mains nouées , plongent les yeux dans les yeux de l'autre . 
 Une intense chaleur s'empare de leurs corps , de leurs cœurs.
 La chaleur monte , la flamme de leur Amour les embrase . Dans la lumière déclinante du plateau , deux petits tas de cendre que le Vent éparpille .








Voici un nouveau poème en écriture automatique que j'ai eu plaisir à lire..


Un argonaute pris dans ses propres filets . Il mouline comme s’il avait le diable aux fesses Pour se retrouver pendu à la chevelure de soie d’une comédienne expérimentée . C’était bien la peine de retourner la Mer du bout de son trident A la recherche de l’Etoile-Origami .


  Cette écriture automatique foisonnante  de Michel et souvent jubilatoire...J'adore.

Embardé de la caisse
Comme une épine de rosier isolée sur un sémaphore
Il jonglait sa vie sur les écumes dérapantes
des « Fixe-moi –dans-les-yeux «

Pour autant, il n’en oubliait pas de remonter régulièrement
l’ horloge à coucou de son grand-père mathématicien .

C’était l’unique ponctuation de son existence
D’insulte- colibri








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