Les passants s'arrêtaient parfois, juste un instant fugace, puis reprenaient leurs déambulations.En écoutant les vociférations du poète qui hurlait " je t'emmerde, je t'emmerde" je regardais au loin , au-dessus pour récolter un peu d'air frais..
Une large culotte pendait sur un fil reliant deux appartements parallèles en réponse au gesticulateur verbeux.
La rue captait les derniers rayons du soleil mais en bas ce n'était pas la joie.
L'ennui est visqueux lorsqu'il fait chaud , je m'engluais.
Un moment j'ai fermé les yeux en les rouvrant j'ai vu de larges tournesols pousser dans les oreilles de quelques spectateurs , une femme brune et jolie la bouche ouverte écoutait comme endormie , elle sortit une langue longue et fine pour gober les mouches avec de petits claquement secs.
Le poète criait toujours en écho à son propre vide.Je suis partie rejoindre les hauteurs .
Paix au verbe!
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