vendredi 22 juillet 2016

En regardant la rue

Les passants s'arrêtaient parfois, juste un instant fugace, puis reprenaient leurs déambulations.En écoutant les vociférations du  poète qui hurlait " je t'emmerde, je t'emmerde"  je regardais au loin , au-dessus pour récolter un peu d'air frais..
Une large culotte pendait sur un fil reliant deux appartements   parallèles  en réponse au gesticulateur verbeux.
La rue captait les derniers rayons du soleil mais en bas ce n'était pas la joie.
L'ennui est visqueux lorsqu'il fait chaud , je m'engluais.
Un moment j'ai fermé les yeux en les rouvrant j'ai vu  de larges tournesols pousser dans les oreilles de quelques spectateurs , une femme brune et jolie la bouche ouverte écoutait  comme endormie  , elle sortit une  langue   longue et fine  pour gober les mouches avec de  petits claquement secs.

 Le  poète   criait toujours en écho à son propre vide.Je suis partie rejoindre les hauteurs .
Paix au verbe!



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