dimanche 27 septembre 2015

100 ans de poésie.

18e Printemps des Poètes
DU 5 AU 20 MARS 2016
manifestation nationale et internationale



LE GRAND VINGTIÈME
d'Apollinaire à Bonnefoy, cent ans de poésie
« J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts (...) » Louis Aragon

Cela ne fait pas de doute : on peut affirmer aujourd'hui, avec le recul nécessaire, que le XXe siècle fut pour notre pays et la Francophonie un siècle de poésie majeure. Après la déflagration dadaïste et surréaliste, qui a permis une invention formelle sans précédent et refondé l'enjeu existentiel et subversif de la poésie, jamais peut-être un temps n'a produit autant d'œuvres considérables par leur portée et leur singularité : Claudel, Apollinaire, Supervielle, Cendrars, Saint John Perse, Éluard, Breton, Aragon, Michaux, Ponge, Prévert, Queneau, Tardieu, Senghor, Char, Guillevic, Césaire, Bonnefoy, Jaccottet mais aussi Jacob, Marie Noël, Jouve, Reverdy, Desnos, Follain, Malrieu, Angèle Vannier, Cadou, Vian, Andrée Chedid par exemple...et tant d'autres à la voix plus discrète mais au timbre rare. Lisons et relisons : nous vous invitons à une pêche miraculeuse !
Le Printemps des Poètes 2016 sera l’occasion de célébrer les 50 ans de la collection emblématique poésie/Gallimard, née en mars 1966, où se trouvent réunies toutes les grandes voix du siècle passé.
Explorons également l’extrême foisonnement marqué par la diversité de l’édition du XXe (Guy Levis Mano, Pierre André Benoit dit PAB, Seghers, Rougerie, Soleil noir par exemple…) et la multiplication des revues.


Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes

J'ai choisi ce poème de Joe Bousquet, poète foudroyé qui dansait dans sa tête.

 
L’oiseau sans ailes

La lumière se réfléchit dans ses yeux, mais il n'est
pas encore jour. Tu t'es levé trop tôt ; et te voilà.
Ta rue, le matin, ta maison et toi ; mais ce n'était
pas ton regard si cette ville qu'il a tirée du brouillard ne t'a pas recouvert.

Douze cloches d'argent ont sonné sur les eaux
pour le cheval de feuilles et l'oiseau prie-misère
et l'aiguille de nier, douze cloches de fer sonneront aux écluses pour faire place au jour plein de
feuilles cueillies, sonnent pour défleurir sa pâleur
de gisant aux paupières scellées

.Les convois aux péniches de jour, ont dormi sous
la neige. Il ne passerait que des heures, avec leurs
boutons d'or, leurs épines de mai et Rose-au-loin,
la fille rose qui t'effaçait pour t'apparaître.
Cueille la fleur qu'on ne voit pas, la plus fidèle
qu'une étoile. Emporte-la sans être vu.

L'oiseau-cerise est de retour, cheval volant, souliers de
terre.

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