Un poème vieux d'un millier d'années découvert dans un tombeau chinois
Vers traditionnels chinois
Comme le rapporte la revue
académique Chinese Cultural Relics, une mystérieuse tombe, vieille
d'environ un millier d'années, probablement celle d'un noble de l'époque
de la dynastie Liao, a été récemment explorée par des archéologues. Les
fouilles ont eu lieu à proximité Datong, dans la province
septentrionale du Shanxi. Du mobilier ancien, des fresques murales, mais
aussi un poème traditionnel ont été découverts.
Fresque murale - Chinese Cultural Relics
La dynastie Liao est d'origine mongole. Elle
descend des clans nomades affiliés aux Khitans, mais son apogée aux
environs de l'an 1000 correspond à ses victoires militaires contre les
Chinois de la dynastie Song et les Coréens de la maison Goryeo. Leur
empire s'étendait alors sur une part de l'Asie orientale, et notamment
le nord de la Chine et un bout de l'actuelle Russie orientale.
Une grande partie de ses sujets était de l'ethnie
des Hans, peuple chinois historique, et perpétuait la tradition
poétique chinoise. La poésie était notamment l'affaire de l'élite
sociale et par extension liée au gouvernement. Notamment à travers
l'étude du Classique des vers, attribué parfois à tort à Confucius, qui était l'anthologie de référence, comportant 305 poèmes.
Si le propriétaire de la tombe est anonyme —
aucun reste humain n'a été retrouvé —, sa supposée dernière demeure
serait représentative de la tradition de l'époque. Les archéologues ont
découvert un plafond peint, recouvert d'étoiles et constellations, des
fresques murales chargées de mythes, de personnages avec offrandes et
autres animaux tels un chat et un chien, peut-être de l'entourage du
défunt.
Tout ce beau monde semble rassemblé, en peinture,
autour d'un lit vide. Le défunt est représenté dans la tombe, par la
présence d'une statue à son effigie d'environ un mètre de haut, selon
les archéologues. Le personnage est représenté avec le sourire.
Peut-être un substitut à la dépouille, une coutume funéraire chez les
bouddhistes, mais le tombeau a probablement connu des pillages,
précisent les archéologues.
Une partie du poème mural raconte : « Le temps dit que le bambou peut supporter le froid. Vivre aussi longtemps que les esprits de la grue et la tortue. »
Sources : Live Science , TeleRead
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