Critique de l’amour et les forêts de Eric Reinhardt
Bénédicte l’héroïne
jeune femme professeure de littérature prisonnière d’une relation toxique sous la coupe d’un mari
manipulateur et pleutre et de ses enfants qui l’a méprisent.
Il m’a fallu quelques pages pour arriver à continuer malgré tout. Je me suis cramponnée car le personnage me touchait.
Ce fut long, difficile, tant l’écriture de ce
roman m’étouffait par trop
d’analyse psychologique redondante, oscillant entre le réalisme le plus sec et
le lyrisme le plus flamboyant. Je me suis sentie mal à l’aise tout au long de
la lecture, comme en équilibre. Certains passages m’ont un peu tiré de cette oscillation :
ses conversations sur un site de rencontres et la belle histoire qui
en découle avec cet homme si romantique
dans cette maison entourée de forets, cette sœur qui parle si bien de sa
jumelle. De poésie je n’en ai pas trouvé , de délicatesse non plus de mystère
encore moins, mais je suis restée jusqu’au bout ,me cramponnant au bastingage
de ce livre pour ne pas couler.
Il y a de quoi pleurer non pas de tristesse mais d’une rage impuissante.
Mais aussi par le narcissisme de l’écrivain qui se met en scène dans son propre roman.
« L’Amour et les Forêts est un roman qui parle trop, or ce qui rend une parole belle et digne d’être écrite, c’est quand elle est empreinte de la poésie et de l’ambiguïté du non-dit. »
Clémence Moulard
En ce qui me concerne je n’aime pas trop les romans à rallonge, celui-ci aurait gagné à être plus court ..
- L’Amour et les Forêts, Eric Reinhardt, Gallimard, 21 euros 90, août 2014
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