Photo Roselyne Cusset
Je me souviens de l’odeur des noisettes à l’herbe mêlée,
lorsque je passais mes vacances chez mes grands-parents. Je me rappelle le goût
de la limonade, lors des jours de
marché lorsque j’accompagnais mon père qui était si fier de moi. A l’évocation
de ces souvenirs, l’émotion m’envahit, mes yeux s’embuent et je me souviens de mes
chers disparus. Nous sommes nombreux à y penser et j’aimerais tellement laisser
de beaux souvenirs.
Se souvenir des belles choses comme un jardin secret dont
nous aurions seul le plan et la clef. Aujourd’hui dans ces temps si troublés si noirs sans
espoirs, qu’allons nous laisser à nos enfants, nos petits enfants ?
Ce n’est pas qu’une révolution qui
s’installe aux portes de nos consciences, ça craque mais insensiblement nous
revenons toujours aux mêmes habitudes. Non ce qui arrive là est une véritable
crise de civilisation. Nous sommes otages du consumérisme sous la bannière
« j’achète donc je suis » et si nous n’avons pas d’argent nous réagissons comment ? Alors nous envions notre prochain
jusqu’à la nausée, et nous
sombrons dans des dérives
mercantiles pour nous payer la dernière innovation .
Les paramètres ne
sont plus les mêmes, internet est arrivé,
le monde numérique a changé notre quotidien. A table les enfants s’hypnotisent
en regardant l’écran de ces satanés
téléphones portables, sorte de prolongement d’eux-mêmes, qu’ils scrutent à
longueur de temps, oubliant que nous
sommes là. Les adolescents et les jeunes adultes sont enfermés dans une matrice générationnelle. Le monde ne
s’arrête pas là ou la réalité tangible finit, car une autre dimension est
entrée dans notre quotidien. Sur les réseaux sociaux l’information fuse, se
diffuse et envahit nos écrans et notre boite crânienne, « trop
d’information tue l’information. » La surenchère nous tient en haleine,
nous consume, nous aliène. Des hordes armées sans visages appellent de jeunes
perdus à se battre contre les mécréants, et ils s’en vont le sourire aux lèvres
plein d’innocence. Pourquoi, parce qu’ils n’ont plus d’idéaux, plus de cohésion
familiale et sociale car à la tête des gouvernements règnent des
Pinocchios.A qui faire confiance ? Un état c’est un ensemble de personnes
qui vivent dans le même pays , une famille c’est une union , une filiation ,un
cœur .Si tout le monde démissionne et laisse l’enfant en proie à ses
interrogations comment pourra- t-il être un adulte responsable . Tout
petit déjà la nounou s’appelle télévision, plus tard ordinateur , certains parents laissaient des
écouteurs à des enfants de 2 ans pour qu’ils s’endorment avec de la musique et parfois ils restent la
nuit entière ainsi ,créant des lésions irréversibles pour leurs oreilles.
On ne parle que de guerres, de planète qui meurt, que les
lendemains ne vont jamais chanter
. Tout cela est vrai c'est primordial de réagir ; à notre niveau jour après jour, créons de
belles choses, des petits moments de bonheur autour d’un repas familial toutes
générations confondues, n’oublions pas nos anciens, ils sont notre mémoire !
Madame l’éducation, devrait être aidée ,
ne la laissons pas aux seules mains de nos institutions , nous sommes nous aussi responsables. Élever un enfant c’est la base fondamentale, c’est lui permettre de
s’épanouir être vigilant, l’écouter, le
comprendre, lui donner le sens du discernement. L’élever c’est le tirer vers le
haut pour qu’il garde une stature droite et noble. Créons ensemble de beaux
souvenirs pour les générations futures.
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