Auteur de nombreux romans policiers, dont la série Wallander, l'écrivain suédois est mort à l'âge de 67 ans.
à Göteborg Suède , la nuit dernière,
Henning Mankell, qui était atteint d'un cancer depuis plusieurs années, avait notamment construit sa renommée mondiale avec de multiples romans policiers. Sa plus célèbre série avait pour personnage central l'inspecteur Kurt Wallander.
En 2010, Henning Mankell expliquait comment était né ce personnage et pourquoi il avait choisi de le mettre à la retraite, après un dernier volume, "Je n'avais pas l'ambition de créer un personnage qui devienne le Suédois le plus connu du monde. (...) Dès 1989, j'étais hanté par la xénophobie galopante. Le racisme est un crime. Et qui dit crime dit roman policier. Il me fallait donc un détective. Le polar est le genre littéraire idéal pour mettre en scène les dysfonctionnements de notre société, sans pour autant tomber dans le manichéisme. Un écrivain a, pour moi, le devoir de s'intéresser au monde, d'essayer de le comprendre. Si Wallander était français, ou si moi j'étais français, je l'aurais confronté à la révolution de 1789. Je l'aurais obligé à se poser quelques questions sur la France, le pays des Lumières, qui aujourd'hui expulse les Roms. (...) Malgré tout ce que je vous avoue sur ce personnage, il m'était impossible de le voir mort, encore moins d'écrire cette mort. J'avais envie de me confronter à une peur, qui touche de plus en plus de monde, la sénilité. Wallander, peu à peu, se rend compte qu'il a des trous de mémoire, qu'il perd ses moyens. C'est à la fois une fin tragique et douce. On sait qu'une personne sur cinq terminera sa vie de cette façon, touchée par la maladie d'Alzheimer. La décrépitude me terrifie. S'apercevoir que l'on perd la tête est une chose horrible. Le jour de ma mort, je veux savoir pourquoi j'ai vécu."
Il est de ces auteurs qui créaient un lien indéfectible par petites touches , dès qu'un de ses romans sortait, je voulais savoir , comprendre accompagner ce cher Kurt Wallander anti héros désabusé rempli d'humanité malgré ses aigreurs , ses problèmes de santé.Il était comme un membre de ma famille , en filigranes derrière la vraie et souvent nous nous rencontrions à travers un livre Je le suivais discrètement , souvent la nuit , éclairée par ma lampe de chevet, je dévorais ses livres .Toujours fidèle à lui-même pas une fois il ne m'a déçue.Un jour il m'a émerveillé avec son livre le plus abouti les "chaussures italiennes " il parlait si bien de la lâcheté de l'homme , sa rédemption à travers le renoncement, son retour aux émotions humaines, ouvertes sur l'amour.Merci monsieur Mankell.
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