Le Tanka est un petit poème japonais en vers formant 31 syllabes
5-7-5-7-7
Il est l'ancêtre du Haïku qui est composé de 3 vers de 17 syllabes.
5-7-5
Apparu au huitième siècle à l'époque Nara sa pratique était réservée à la cour impériale. Toute personne de rang inférieur surprise en train d'écrire des tankas était condamnée à mort.
Aujourd'hui, cette forme poétique est enseignée dans les écoles japonaises, ainsi qu'en littérature contemporaine autant au Japon que dans le monde.
Le Tanka à la différence du Haïku ne se cantonne pas à l'évocation de la nature et des saisons, mais il fait une large place aux sentiments.
Sa structure exigeante et sa brièveté favorisent la concentration et la précision dans l'expression des émotions.
" Je suis une adepte de la concentration et de la précision. J'aurai donc risqué ma vie pour écrire de la poésie .
En hommages à ceux qui risquèrent leur vie pour écrire."
12 mars 2025
Un trait de givre
souligne tes paupières
bleuies par le froid .
Cette blessure d'argent
scintille sous la lune.
Et de la grâce
a jaillit la vérité
totalement nue
jusqu'à la transparence
accordée à mon âme.
Sa chevelure
dans la grâce du jour
tel un étendard
flotte au dessus du vide
portée par le vent d'hiver.
.
L'arbre attache
l'homme par ses racines.
La sève brille
dans les reflets de son œil
posés comme des oiseaux.
C'est la nuit du vent
dansent les nuages blancs .
La lune se reflète
dans le petit lac bleu
et semble me sourire.
Un filet de sang
long comme un serpent sinueux
trace sa route
jusqu'au seuil de la maison
où vit sa mère.
L'œil du cyclone
regarde le tourbillon
d'écumes d'argent.
Au cœur de la spirale
un long cri puissant jaillit.
Savoir déchiffrer
l'alphabet de la nature
dans les entrelacs
des racines et des feuilles
c'est s'ouvrir à la beauté.
Les débordements
d'un monde en perdition
submergent nos vies
en déferlements de cris
et de supplications.
j'ai trouvé de l'or
temps perdu et retrouvé
dans le désordre
de ma désespérance
son appel m'a réveillé.
Reste à déchiffrer
l'alphabet sacré de vie
à travers les bruits
familiers et si lointains
de la foret profonde.
Les oies sauvages
ont traversé les nuages
au couchant du ciel
au lever de l'aurore
jusqu'à l'horizon bleuté.
Sois organique
détourne toi du virtuel
agrandis tes yeux
ouvre ton âme et vois
la beauté de ce monde.
Les pierres dressées
face au soleil couchant
tracent un cercle
où je me suis allongée,
entre ombres et lumière.
Les fées offrirent
un enfant de la forêt
aux âmes éternelles,
en partage d'une vie
en échange de l'oubli.
l'arbre s'est dressé
au dessus de la vallée.
Ses branches déployées
ont dessiné des ombres
caressé mon visage.
Jaillissement d'or
au dessus de l'horizon
reçu en plein cœur,
devant moi tout s'est éclairé
j'ai senti ta présence.
J'ai posé mes pieds
sur de nombreux rivages
entre mer et ciel
et laissé tant de traces
pour que tu me retrouves.
Je me suis baignée
dans une eau si pure
et transparente
que des larmes de joie
jaillirent sous mes paupières.
La nuit totale
étend un voile sombre
sur ta peur blanche,
les ombres se détachent
et dansent les fantômes.
Les bras du fleuve
séparent le monde en deux.
Entre les rives
rouge et bleu s'unissent
au violet de l'aurore.
Au cœur de la nuit
dans les ourlets du repli
glissent les ombres
à la croisée des chemins
rendez-vous d'âmes grises.
Les âmes perdues
cherchent le long du chemin
la seule issue
pour danser sous la lune
chanter sous les étoiles.
Le filet du ciel
a des mailles larges
mais rien ne se perd.
Je te retrouve souvent
dans le creux de mon âme.
Si tu es perdu
danse avec les vagues
chante vers le ciel
ne te retourne pas
le chemin est devant toi.
Le ciel liquéfié
où tremblent les ombres
m'invite à danser.
Je saute dedans , dehors
en riant de tout mon cœur.
Les bras du fleuve
enlacèrent la terre
en île devenue,
les poissons sauvages
remontèrent le courant.
Si tu es perdu
danse avec les vagues
chante vers le ciel
ne te retourne pas
le chemin est devant toi.
Le filet du ciel
a des mailles larges
mais rien ne se perd.
Je te retrouve souvent
dans le creux de mon âme.
"J'aurai donc risqué ma vie à écrire de la poésie "
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